Aujourd’hui, Alexandre Dallenbach, pentathlète franco-suisse, nous explique les règles de l’escrime.

L’escrime est un sport de combat à l’arme blanche qui tire ses origines du Moyen-Âge, au XIIème siècle. C’est d’ailleurs à cette époque que les premiers maîtres d’armes professionnels apparaissent. Cette discipline est donc la digne héritière du champ de bataille et du duel. Ses règles sont donc assez simples : l’objectif est de toucher l’adversaire avec son arme (fleuret, épée, sabre), sans être touché soi-même. Bien sûr, certaines limites sont fixées et les adversaires doivent faire preuve de fair-play et d’honneur.

Les tireurs, c’est-à-dire les escrimeurs qui ont tiré l’épée et qui se font face, s’affrontent sur une piste de 14 mètres de long. Sa largeur est comprise en 1,50 mètre et 2 mètres.

Un assaut, c’est-à-dire un match, se déroule en 5 ou 15 touches (points). Le premier à atteindre ce score remporte l’assaut. Cependant, il existe une infinité de formules et il est, par exemple, possible d’organiser des assauts en une touche pour refléter l’esprit du duel d’antan. Dans ce cas, c’est le premier qui touche son adversaire qui remporte le combat.

Au début de chaque touche, les deux tireurs se positionnent sur les lignes de mises en garde qui sont distantes de 4 mètres. Une fois qu’ils sont correctement placés, l’arbitre donne le signal : « Prêt, en garde, allez ! ». Et oui, la langue officielle et internationale de l’escrime est le français.

Les limites à respecter en escrime

Comme mentionné plus haut, les tireurs doivent respecter certaines limites :

  • Ne pas sortir de la piste ;
  • Toucher la zone valable avec son arme (la zone dépend de l’arme). En effet, pour marquer la touche, il faut toucher la zone du corps convenue par le règlement : tout le corps pour l’épée, le haut du corps sauf les mains pour le sabre et le torse pour le fleuret ;
  • Mener un combat digne, c’est-à-dire : saluer l’adversaire et l’arbitre, ne pas faire de corps à corps ou de violence volontaire, ne pas enfreindre l’esprit sportif, ne pas avoir de comportement dangereux et interdiction de se dérober ;
  • A l’épée, il y a une limite de temps : trois reprises de trois minutes chacune.

Les règles de touche

Lorsqu’un tireur touche son adversaire dans la zone valable, l’arbitre met en pause le combat en criant « Halte ! ». La touche est alors validée et un point est attribué.

Par contre si les deux tireurs touchent dans un intervalle de temps extrêmement proche (quelques dixièmes de secondes), ils peuvent tous les deux revendiquer le point. Ainsi, plusieurs cas de figure sont envisageables en fonction de l’arme :

  • A l’épée, les deux tireurs reçoivent un point ;
  • Au fleuret et au sabre, l’arbitre doit départager la touche. Elle est attribuée au tireur qui a la priorité, c’est-à-dire celui qui a initié l’attaque. Cependant, elle peut être perdue si l’attaque est parée, si elle manque sa cible, si elle est mal exécutée, ou si l’adversaire fait une action qui lui redonne la priorité comme un battement.

Une fois la touche attribuée, les deux tireurs retournent sur la ligne de mise en garde.

Depuis le XXème siècle, des systèmes électroniques sont situés dans les armes et dans les vestes et indiquent, par un signal lumineux, les touches. Les arbitres peuvent donc attribuer les touches sans équivoque.