Cela peut être difficile à croire au premier abord, mais les débuts du marathon tel qu’on le connaît aujourd’hui remontent à l’antiquité ! En tout cas, c’est ce que nous dit la légende de Phlippides, un messager grec de la ville de… Marathon, dans la Grèce antique. Jean Marc Plutau, grand passionné de marathons, nous raconte la fascinante histoire de l’épreuve reine des jeux Olympiques.

La légende de Phlippides

L’histoire du marathon est intimement liée à celle de la Grèce antique. La légende voudrait que Philippides, un Grec connu pour ses prouesses en course, fût désigné messager de la ville de Marathon, en Grèce. On comprend déjà mieux les origines du nom de la discipline. Philippides transmet donc des messages urgents entre les villes grecs en courant. La question qui se pose alors est pourquoi donc les Grecs n’avaient-ils pas recours à un chevalier à la place ? La réponse est qu’un coureur résilient était plus rapide qu’un homme à cheval, surtout quand il s’agit de parcourir des terrains accidentés.

En l’an 490 avant notre ère, Philippides est chargé d’aller demander de l’aide en urgence à Sparte, car les perses étaient sur le point d’envahir Athènes. En ce jour de l’an 490, les perses débarquent à Marathon, ville qui se trouve au bord de la Mer Egée, et une grande bataille éclate. Contre toute attente, les Grecs infligent une défaite écrasante au Perses. Et Philippides, de retour de Sparte où il est allé chercher de l’aide, est tout de suite dépêché à Athènes, qui se trouve à 40 km, pour annoncer la bonne nouvelle. La légende voudrait qu’il aurait couru si vite qu’il mourut d’épuisement à son arrivée à Athènes. Avant de mourir, Philippides a eu ses mots pour les Athéniens : « nous sommes victorieux »…

Le marathon dans la modernité

Beaucoup de personnes contredisent cette version « fantaisiste ». Selon plusieurs spécialistes, ce ne serait rien d’autre qu’un mythe auquel il ne faudrait pas accorder plus d’attention que ça. Quoi qu’il en soit, Pierre de Coubertin a créé le marathon moderne pour commémorer la mémoire de la prouesse de Phillipides, en 1896. Pour l’anecdote, c’est Spyridon Louis, un facteur Grec, qui remporta le premier marathon organisé par de Coubertin au stade olympique d’Athènes, réalisant un temps de 2h58 min.

De fil en aiguille, le marathon gagne en popularité, jusqu’à devenir l’épreuve reine des jeux Olympiques. C’est d’ailleurs le marathon qui clôture, dans une sorte d’apothéose collective, toutes les éditions des fameux jeux. Après la première course organisée à Athènes, d’autres épreuves ont eu lieu, dont l’une la même année. Il s’agit du marathon de New York du 20 septembre 1896, suivit de celui de Boston, toujours aux Etats-Unis, le 19 avril 1897. L’épreuve de Boston deviendra, par la suite, un rendez-vous annuel des amateurs de marathons.

Durant cette période des tout débuts, la distance du marathon n’était pas précisée. On l’estimait à environ 40 km, mais aucune règle précise n’est mise en place. Il faudra attendre l’année 1908, date de la tenue des jeux Olympiques de Londres, pour que la distance officielle du marathon soit arrêtée à celle que l’on connait aujourd’hui : 42,195 km.