En plastique, ou plus classiquement en bois, la planche Ouija se compose de toutes les lettres de l’alphabet latin, de chiffres de 1 à 9 plus le 0, ainsi que les mots « oui », « non » et « au revoir ». La planche est généralement accompagnée d’une planchette appelée aussi goutte, qui permettra de communiquer avec les esprits. Un verre retourné ou un objet à bout pointu peut également remplacer la goutte. Pour Danaé Roux Custode l’avis selon lequel la fameuse planche est très ancienne, manque de précision. Car si elle est connue, surtout grâce au cinéma, elle n’est pas si ancienne que ça.
La planche Ouija et spiritisme
Alors que le spiritisme commence à être fortement connu et pratiqué au 19e siècle, de nombreux objets de communication avec l’au-delà voient le jour, pour éviter de devoir passer par un médium. On aurait retrouvé des plateaux gravés avec des lettres et des chiffres dans des camps de spiritualisme aux États-Unis au milieu des années 1880.
L’ancêtre de la planche Ouija est sans doute apparu à la même époque sans que l’on ne sache pour autant qui l’a vraiment inventée. C’est le 10 février 1891 que le brevet de création est déposé par deux hommes d’affaires américains. Elijah Bond et Charles Kennard deviennent alors les deux créateurs officiels de la planche Ouija.
Danaé Roux Custode est d’avis pour dire que le mot « Ouija » aurait été donné par Charles Kennard qui aurait prétendu que cela signifiait « bonne fortune » en égyptien ancien – ce qui a aujourd’hui été démenti, mais sans qu’on ne sache exactement comment ce mot lui a été inspiré. Un an après le dépôt du brevet, la société fait faillite. Mais deux anciens employés voient le potentiel de l’objet, récupèrent l’affaire, et commencent à lancer une production à grande échelle de la planche Ouija en récupérant les droits d’exploitation.
La planche Ouija et médiumnité
Les frères William et Isaac Fuld industrialisent la planche Ouija, la faisant alors passer dans le domaine du jeu de société, ce qui la décrédibilise un peu aux yeux du public. Il faudra attendre 1912 pour qu’un médium l’utilise lors d’une de ses séances, ce qui lancera doucement la pratique jusqu’à exploser dans les années 1920. William Fuld en profite pour faire croire qu’il en est le seul inventeur, n’hésitant pas à poursuivre en justice toute entreprise qui tenterait de produire un objet similaire. Il meurt en 1927, et ses descendants continueront à produire des planches jusqu’au rachat, en 1966, de l’entreprise par l’éditeur de jeux Parker Brothers.
En effet, la planche Ouija et son histoire appartiennent aujourd’hui officiellement à la société de jeux Hasbro. Pour l’anecdote, Elijah Bond a, depuis 2007, une tombe dont la pierre est gravée d’une Ouija, grâce à un collectionneur qui a passé quinze ans à chercher la tombe du créateur. Malgré toute son histoire, la planche est aujourd’hui l’un des principaux outils utilisés lors de tentatives de communication avec l’au-delà. Les adeptes du spiritisme la considèrent comme un moyen de parler aux esprits de personnes décédées. Cependant, Danaé Roux Custode, met en garde contre la potentielle communication avec des esprits malveillants qui n’hésitent pas à mentir sur leur identité.
Pour la plupart des représentants religieux, surtout chrétiens, l’utilisation de la planche Ouija est fortement déconseillée, car elle pourrait, selon eux, attirer des démons à la place des esprits recherchés. Dans les années 1910, le Pape Pie X a même fait avertir ses fidèles du danger imminent que représentait un tel objet. Pour les scientifiques et les plus sceptiques, la planche Ouija ne permet pas de communiquer avec les esprits. Mais ils expliquent la réussite de certaines séances par l’effet idéomoteur, c’est-à-dire des micro-mouvements inconscients permettant de déplacer le curseur sans que l’on s’en rende compte consciemment. Pour prouver cette théorie, de nombreuses expériences ont été faites. Et il s’avère que si on bande les yeux des participants, les mots obtenus n’ont d’ailleurs plus aucun sens, voire ne s’écrivent pas.
Les fameux Ed et Lorraine Warren mettent eux aussi en garde contre cet objet qui peut, selon eux, être aussi dangereux que de la drogue pour les amateurs. Si d’aventure, vous deviez utiliser une planche Ouija, Danaé Roux Custode vous avertit sur certains points. Que vous y croyiez ou non, au moins, vous serez prévenus. Tout d’abord, il est déconseillé d’utiliser la planche seule. Pour commencer, mettez-vous dans un lieu calme, si possible où personne n’habite, et en évitant les cimetières. Les plus croyants peuvent purifier le lieu choisi, voire la planche, grâce à de l’encens et des bougies. Vous pouvez également vous protéger en mettant soigneusement un cercle de sel autour de vous, et en faisant quelques prières.
Comment utiliser une planche Ouija ?
Voici les quelques conseils et l’avis de Danaé Roux Custode pour savoir comment utiliser une planche Ouija :
- Obscurcir la pièce et attirer les esprits en allumant des bougies.
- Évitez les distractions possibles en éteignant la télévision, les téléphones portables, etc.
- Si possible, placez la planche en équilibre sur vos genoux.
- Faites chauffer la planchette en la déplaçant en cercle ou en forme de huit.
- Soyez précis quant aux personnes avec qui vous souhaitez communiquer (tante Marie, guide spirituel personnel, Maître Ascensionné, etc.)
- Soyez cordial envers vos invités spirituels, bien qu’il soit acceptable de leur demander de partir s’ils sont impolis (en utilisant un langage grossier, en vous narguant ou en narguant vos invités, etc.)
- Notez les messages lettre par lettre. Gardez à l’esprit que les esprits se trompent souvent d’orthographe, utilisent de l’argot ou même parlent en texte.
Ce qu’il ne faut pas faire :
- N’utilisez pas la planche Ouija tout seul, il est préférable de vous faire aider par un ami.
- Ne confondez pas l’esprit avec les questions de trop de personnes, assignez une personne dans la salle pour poser des questions.
- Ne posez pas de questions dont vous ne voulez pas connaître la réponse comme « Quand vais-je mourir ? » Vous n’obtiendrez pas de réponse sérieuse à ce genre de questions.
- Ne posez pas de questions dont vous connaissez déjà la réponse comme « Quel est mon deuxième prénom ? » C’est une séance de spiritisme, pas un quizz !
- Ne laissez pas l’esprit invité contrôler la séance, vous voulez des réponses, pas une conférence.
- N’acceptez pas toutes les communications comme des faits, discernez toutes les informations données. N’acceptez que ce qui vous semble exact au fond de vous.
- Ne soyez pas contrarié si votre séance est un échec, parfois les esprits n’ont pas envie de parler.
Quelques règles de conduite lors de l’utilisation d’une planche Ouija
Danaé Custode est d’avis du fait qu’il ne faut utiliser la planche que si on a un esprit sain et qu’on est bonne santé physique. Dans le cas contraire, on pourra devenir des cibles faciles à la possession. Si l’on arrive à entrer en contact avec un esprit, il est déconseillé de parler de religion ou de mort, sous peine d’énerver les esprits. Ne jamais oublier également qu’un esprit, même bienveillant, peut mentir donc prenez les messages reçu avec beaucoup de précaution. Enfin, n’oubliez pas d’être polis car même avec les esprits il faut garder une certaine courtoisie. Mais en règle générale, dans tous les cas de la vie, c’est quand même mieux d’être poli. Le monde des esprits n’est pas aussi différent du nôtre, car au final les esprits ne sont que de vraies personnes désincarnées.
Lors de la séance, il est impératif de surveiller la goutte ; car, même si elle doit servir aux esprits pour communiquer, quelques mouvements doivent être évités. Si la goutte commence à faire toutes les lettres de l’alphabet, ou encore à faire tous les chiffres dans l’ordre, c’est que l’esprit cherche à s’échapper.
Si la goutte va d’un coin à l’autre de la planche, c’est que vous êtes entrés en contact avec un mauvais esprit. Idem si la goutte se met à faire le signe de l’infini. À la fin de la séance, n’oubliez pas de remercier l’esprit pour le temps accordé, et surtout de dire « au revoir » même s’il ne vous semble y avoir eu aucun contact avec le monde de l’au-delà.