La lutte traditionnelle Evala est une forme de combat originaire de l’Afrique de l’Ouest qui est couramment pratiqué au Togo, au Nigeria, au Sénégal, au Niger, au Burkina Faso et à la Gambie. L’objectif de ce genre de lutte est de déplacer son adversaire vers l’extérieur d’un cercle ou simplement de le faire tomber. Le sport possède des variations dont le poinçonnage dans certaines traditions. Au pays de Faure Gnassingbé, ce sport est très populaire, on y organise même des compétitions au niveau national.

Par ailleurs, il existe des variations de cette lutte traditionnelle comme le Lamb en Wolof. C’est le sport traditionnel le plus connu au Sénégal, surtout dans les villages du Sine-Saloum et en Gambie voisine. Cette discipline inclut, en plus de la lutte avec frappe, aussi la boxe. Le combattant peut à la fois lutter en donnant des coups ou même parfois recourir au corps-à-corps pour vaincre son adversaire. Sachant qu’en plus d’être un sport le Lamb en Wolof possède une connotation culturelle assez forte.

Lutte traditionnelle Evala 2019 de Kabyè

En juillet dernier, le coup d’envoi de l’édition 2019 des luttes traditionnelles «Evala» a été donné en pays Kabyè, dans le canton de Pya.

Tous les combats préliminaires, qui ont pour but est d’apprécier le niveau d’endurance des jeunes togolais, se sont passés dans une ambiance de joie et de convivialité, sous les applaudissements du président de la République, Faure Gnassingbé.

C’est dans une rencontre sous le nom de fêtes, rythmes et danses, dans la forte volonté de soumettre l’adversaire que les combats des luttes traditionnelles Evala 2019 ont débuté, dans le canton de Pya. Sur le terrain de Kagnala, plein à craquer a été rassemblée la foule des spectateurs pour regarder, dans la liesse, les poinçonnages qui ont commencé aussitôt après l’installation du chef de l’État, sous les applaudissements.

Sur le terrain des combats, les batailleurs (Evala) ainsi que leurs cadets (Ahoza) ont impressionné avec les techniques de combat. Ils ont fait preuve de persévérance, de courage et d’esprit sportif. Ils se mettent au combat acharné les corps pleins de sueur, visages graves et attentionnés, des postures recommandées lorsqu’il s’agit de faire face à un danger éminent.

Pour chacune des victoires, des hurlements de joie sont émis par supporters de l’un ou l’autre des combattants; simultanément, ils affichent des déguisements de circonstance, faces et torses parsemés de talc. Ils jouent leur rôle de soutien à leur lutteur préféré, sous la musique de flûte, de cor et de l’harmonica.

Après environ des heures de combats, ce sont les batailleurs de Lao- haut qui ont vaincu leurs homologues de Lao- bas sur un score de 27 victoires contre 16. Une première demi-finale a mis à l’épreuve sur le terrain de Kazangabiyo, les lutteurs de Bou qui s’imposent par 16 points contre 7 pour Fatou.

Lors de cette journée à Tchitchao, deux demi-finales ont été organisées. Des rencontres au cours desquels les lutteurs se sont totalement investis, corps luisants de sueur et esprit préparé à vaincre coûte que coûte.